Il y a quelques temps, un ami qui a grandi en Afrique du Sud partageait avec moi ses réflexions sur le vœu de richesse. Il me dit qu’il ne se voyait pas lui-même prendre un tel chemin, vu qu’il préfère les “voies du milieu” qui permettent de rester en lien avec toutes les parties présentes, et aider les gens en opposition à construire ensemble.
La perception de cet ami exprimait implicitement à quel point ce vœu lui semblait radical et marginalisant. Mon ami ajouta que le monde avait aussi besoin de gens comme moi, ce qui ne fit qu’accentuer à quel point ce vœu lui semblait extrémiste.
Mon interlocuteur enchaîna sur son admiration pour Nelson Mandela. Il expliqua que, au lieu de prendre une position radicale contre les blancs dirigeant l’Afrique du Sud, Nelson Mandela décida de boire du thé et d’apprendre les règles du cricket. Son ouverture vers la culture des autres serviraient la vision d’une Afrique du Sud unie, où les ethnies, cultures et classes sociales opposées pourraient apprendre à vivre ensemble.
La perception que mon interlocuteur avait du vœu comme une forme d’extrémisme se pose certainement comme la première d’une longue série à venir où les gens me qualifieront d’extrémiste concernant mes choix.
J’ai accueilli avec joie cette conversation. Elle offrait l’opportunité de voir ce que radical veut vraiment dire, et quelles distinctions latentes restent à découvrir. Nelson Mandela dans notre conversation arrivait comme un cadeau dans notre conversation, du fait que j’admire et honore profondément cet homme.
Nelson Mandela se montrait radical en ce sens qu’il n’a pas une seule fois accepté de jouer le jeu de l’Apartheid, ni en tant que victime, ni en tant que collaborateur. Jamais il n’a composé avec l’idéologie dirigeant le pays. Il a radicalement décidé d’adhérer à des valeurs plus vastes, inclusives et universelles. Voilà qui l’a radicalement placé en dehors du système en place. Mandela a payé un prix très élevé pour cela. Le prix que demande l’intégrité.
En décidant que je n’accepterais plus le système de l’argent conventionnel, je me place radicalement en dehors d’un système dominant qui ne respecte pas les lois fondamentales de la vie, pas plus celles de la nature que celles des humains. Je ne me prends pas pour Mandela, mais la situation porte en elle un jeu similaire : le choix de l’intégrité.
On ne saurait confondre cet engagement radical avec une prise de position radicale et extrémiste envers les autres ou contre un système. Quitter l’ancien et construire quelque chose de nouveau ne veut pas dire “lutter contre”. Rejeter les systèmes n’implique pas de rejeter les hommes.
Donc je le réaffirme ici : je ne combats ni l’argent, ni le système en place, ni les humains. Je m’engage, avec beaucoup d’autres, à créer un système universel et inclusif pour construire et partager la richesse. Pour faire mieux et plus sexy. Il est maintenant temps que nos technologies destinées à gérer et exprimer la richesse incorporent les valeurs énoncées dans nos constitutions.
vous êtes entrain de m’aider à faire la paix avec le fait de devenir riche.
La richesse extérieur devrait être en accord avec la richesse intérieur de chaque personne.
Oui, nos souffrances viennent exactement de ce fossé que nous installons entre notre intérieur et notre extérieur.