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La vie, un pari qu’on n’ose pas faire ?

Je discutais voici quelques jours avec un ami d’enfance. Tour d’horizon : un mariage pas heureux, deux enfants, un boulot peu excitant, une relation extra-conjugale… Et bien sûr, le mental-rationnel au cœur de tout cela, jouant fidèlement son rôle de “risk assessment” :

  • Si j’engage une séparation avec ma femme alors je perds le contact quotidien avec mes enfants, et en aucun cas je ne veux cela…
  • Mon travail de chef d’entreprise n’est pas passionnant, mais j’ai des engagements, les autres dépendent de moi…
  • Je me sens attiré par d’autres choix, mais j’ai peur de me tromper et de perdre le peu que j’ai. Je ne veux surtout pas me tromper…

Fondamentalement, c’est la description parfaite de l’insecte pris dans une toile qu’il a lui-même tissée. Chaque mouvement, pense-t-il, ne peut avoir que des conséquences néfastes, ou pire : inconnues. La meilleure solution ? L’attentisme, ne rien faire. Finalement, tout n’est pas si noir, prenons ce qu’il y a de bon à prendre. Et ainsi la vie coule, se coule, en un long naufrage. Car l’attentisme est probablement un des pires poisons lent. Il ne nous reste plus qu’à vieillir, jusqu’au jour où l’on réalise qu’il est trop tard. Vient alors le temps des regrets. On s’aperçoit également que, alors qu’on pensait préserver ses enfants et son entourage par nos choix “raisonnables”, on n’a fait que propager son mal vivre autour de soi, et on en a précisément imprégné ses propres enfants. Ces derniers pourront alors reproduire le schéma à leur tour tout comme on perpétue celui qu’on nous a transmis, à moins que certains de nos enfants ne décident de rompre avec l’attentisme, et de mettre un terme à tous ces contrats transgénérationnels inconscients. Il faut du temps et du courage.

Mais tant que le pas n’est pas franchi, on voit le mental-rationnel en tant que porte-parole de l’ego. Comme le nez au milieu de la figure. Il calcule les risques ; il ne voit qu’eux d’ailleurs. Il cherche des bénéfices sans risques, porteurs d’une illusoire sécurité supplémentaire. La vie devient un ensemble de risques à éviter, des choix de raison à poser, pour ne surtout, surtout pas se tromper. Toute créativité est tuée dans l’œuf. Les appels du large sont étouffés. Le large, l’aventure, c’est ce qui nous confronte à la véritable substance de la vie, à la nature du monde, donc à notre propre nature, universelle. L’aventure, la vraie, tue peu à peu l’ego par sa fonction initiatique. Elle nous fait peu à peu entrer dans la conscience impersonnelle, universelle, atemporelle. Le connais-toi toi-même, est la terreur absolue de l’ego.

Englué dans l’attentisme, on confond le ticket du voyage et le bénéfice de la destination. De nouveaux univers sont appelés en notre être intérieur. Mais impossibles à visualiser, il demeurent un simple appel du large. Ce que le mental-rationnel visualise, lui, c’est le prix à payer pour aller de l’autre côté, là où il y a la vie. Il calcule les choses qu’on risque de perdre lors de ce voyage. Il voit le divorce et la perte des enfants, il ne voit pas le bonheur qui peut se reconstruire des années après, une fois les plaies pansées. Bonheur qui nous appartient pleinement, dont nous sommes les absolus créateurs. On voit la précarité qui va suivre après avoir quitté son emploi, on craint la colère ou le jugement des autres, on a peur de sa propre décontenance, on visualise les scènes de ménage, les larmes des enfants, les réflexions des aïeux. Le monde devient un grand jeu de dominos qui s’effondrent les uns après les autres, car le monde, dans cette forme de conscience exclusivement nourrie par le mental-rationnel, n’est vue que dans son aspect causal (les causes engendrant les effets). Il n’est pas vu dans son aspect synchronistique (harmonie d’événements synchrones), expérience accessible aux sages. La vie, la vraie, est un pari que l’on n’ose pas faire. L’attentisme, en général, est l’option choisie. La souffrance connue y est préférable à l’inconnu. Je ne juge pas cela, ce sont des choix d’âme. Tu dois faire les tiens, personne ne les fera à ta place, ami. Ce qui est sûr, c’est que tu seras toujours face à des choix “abyssaux”, donc tu devras gérer ta propre peur, surtout si tu veux vraiment vivre. C’est probablement le cœur initiatique de la vie : être vraiment vivant, c’est être vraiment en danger de mort 🙂

Oui, c’est bien une aventure, brûlante, risquée, mais toujours riche. Je sais qui tu es sous la surface. Il y a en toi celui qui attend, qui veut vraiment vivre sa vie. Mais en attendant, tu pousses aux limites l’attentisme, l’immobilisme provoqué par la peur et les infinies questions qui cherchent la preuve, l’acte raisonnable et balisé avant d’avancer… preuve que tu ne trouveras jamais. La vie est un feu, un acte de foi tout entier. Je connais ta valeur d’homme, ton intégrité, je ressens tes attentes profondes quant à la vie, et serai là, ami, pour t’aider à faire tes propres pas dans la mesure où tu le désireras.

jf

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